«Pourquoi faut-il que la vie s’arrête juste avant de notre enterrement, une des rares occasions de succès qui nous soit garantie ? J’ai souvent imaginé le mien. Je commande mon cercueil à une jeune dessinatrice avec qui, bien sûr, j’ai une brève aventure. La cérémonie a lieu dans un aéroport ou dans un théâtre, parfois dans une église baroque en Haute Bavière. L’intérêt de ce genre d’enterrement fantaisiste, comme on dit «kirsch fantaisie» (où il n’y a pas de kirsch), c’est qu’on a le premier rôle, bien qu’il soit muet. Etre en mesure de fantasmer sur son propre enterrement prouve qu’on est en vie.»
Trois jours chez ma mère, François Weyergans
Trois jours chez ma mère, François Weyergans
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