quarta-feira, janeiro 18, 2006

«Pourquoi faut-il que la vie s’arrête juste avant de notre enterrement, une des rares occasions de succès qui nous soit garantie ? J’ai souvent imaginé le mien. Je commande mon cercueil à une jeune dessinatrice avec qui, bien sûr, j’ai une brève aventure. La cérémonie a lieu dans un aéroport ou dans un théâtre, parfois dans une église baroque en Haute Bavière. L’intérêt de ce genre d’enterrement fantaisiste, comme on dit «kirsch fantaisie» (où il n’y a pas de kirsch), c’est qu’on a le premier rôle, bien qu’il soit muet. Etre en mesure de fantasmer sur son propre enterrement prouve qu’on est en vie.»

Trois jours chez ma mère, François Weyergans